La conférence annuelle sur le livre numérique, très suivie aux États-Unis et dans le monde, vient de basculer dans le mode virtuel en élargissant ses activités sur une base mensuelle. DBW va désormais offrir des séminaires, 10 dans chaque cas sur deux thèmes précis :
L’actualité et l’avenir des fictions audio
Comment l’intelligence artificielle peut contribuer à améliorer l’industrie de l’édition et de la publication.
L’idée est brillante et semble adaptée à un univers post-pandémique. À suivre donc.
Jean-noël Lafargue @Jean_no enseigne les nouveaux médias à l’Université Paris 8 et il publie sur Twitter des microprogrammes générateurs d’images.
Comme celui-ci : /* allez, encore un programme qui tient à l’aise dans un tweet */ size(900,900); strokeWeight(2.5); noFill(); background(255); translate(450,450); for(float t=1;t<1280;t+=2){ rotate(random(TAU)); arc(0,0,t,t,random(TAU),random(TAU)); }
C’est amusant et original. À quand la publication d’un « livre » d’art?
François Houste anime sur Twitter Mikrodystopies @mikrodystopies une série de micro-nouvelles écrites à coup de publications en 280 caractères. Un éditeur a décidé d’en faire un livre avec une version papier. Nos meilleurs vœux de succès à l’auteur!
Ironiquement, elles passent relativement sous le radar. Intégré avec Gmail, YouTube, Google Drive, etc. il y a Google Arts & Culture Cette collection remarquable offre de nombreuses expériences interactives, culturelles et artistiques qui sont en même temps une source d’inspiration pour d’éventuels livres interactifs.
La région Auvergne-Rhône-Alpes organise le 21 janvier de 9 :30hres à midi une rencontre virtuelle sur le thème du livre numérique accessible. Accessibilité dans la production, la promotion, la vente, le prêt, etc.
On peut s’inscrire ici et théoriquement, rien ne s’oppose à ce que des participants du Québec (ou du Canada ou de l’Europe francophone) puissent s’inscrire, mais c’est à vérifier.
Que du bonheur littéraire numérique et interactif! La découverte que le numérique au fond c’est pas si mal, qu’un livre interactif est possible sans avoir mal à la tête, à l’âme ou au portefeuille, que l’édition numérique peut faire mieux que servir de béquille pandémique. Et des vaccins pour ouvrir les librairies!
Le quotidien The Guardian a fait état récemment des chiffres de vente des éditeurs (« publishers ») du pays pour les 6 premiers mois de 2020 et s’ils sont plutôt calamiteux pour le papier, ils se révèlent en revanche enthousiasmants pour le volet numérique.
Après 6 années de baisse à partir de son sommet des ventes atteint en 2014, le livre numérique a vu grimper ses ventes de 17% entre janvier et juillet et le livre audio fait encore mieux avec une faramineuse augmentation de 42%. Ça ne compense pas complètement les chiffres du livre papier, mais ça met un baume. 2020 devrait être une année record pour les ventes numériques des éditeurs du Royaume-Uni.
Free Technology For Teachers animé par Richard Byrne est le type de site à mettre en marque-page et à visiter régulièrement. Techniquement, les outils technologiques qu’il propose sont destinés aux éducateurs. Mais ces outils sont non seulement souvent utiles et pratiques pour l’édition, ils sont également présentés avec en vue la simplicité de leur découverte et de leur usage parce que les enseignants disposent de peu de temps, ce qui est également le cas des éditeurs.
InfoDocket est le webzine des bibiothèques publiques aux États-Unis. C’est un domaine spécialisé mais essentiel et le webzine annonce que l’Université de Iowa State vient de rendre accessible une collection d’ententes négociées au fil du temps entre éditeurs académiques et bibliothèques. Ces ententes sont souvent riches en détails qui révèlent les stratégies des uns et des autres.
Revue H, la première revue littéraire francophone appuyée sur les crypto-monnaies, continue courageusement son chemin, mais ses interrelations avec ses publics se déroulent sur le web.
Steemit, la plateforme d’édition sur laquelle Revue H s’est appuyé à l’origine semble avoir été adoptée par les asiatiques qui y créent l’essentiel du contenu en chinois et coréen notamment.
Publish Ox est devenu une sorte de méga plateforme d’évangélisation à propos des crypto-monnaies.
Minds est un repaire de Trumpistes et complotistes en tous genres, une sorte d’infection numérique que seuls les amateurs du genre peuvent fréquenter.
Le navigateur Brave offre un programme de récompense pour les créateurs, récompenses bien sûr également en cryptomonnaie. Le problème est que non seulement le système est extraordinairement complexe, mais qu’un auteur doit au départ dépenser de l’argent pour acquérir la série de « portefeuilles » ou logiciels financiers qui permettent de recueillir les récompenses et d’en faire les transferts en argent véritable.
Notable également le fait qu’ouvrir un compte sur une de ces plateformes y laisse une trace permanente. Un compte une fois ouvert ne peut être effacé. Bref; pour le moment, et peut-être pour toujours; l’édition en mode crypto-monnaie est une bonne idée de départ qui vit mal avec le passage du temps.