Signalé par l’excellent webzine Lettres numériques, ce gigantesque site qui lie le récit de Dante et les œuvres d’art visuel qu’il a inspirées à travers les siècles.
Peintures, illustrations, dessins; le site, produit de l’agence The Visual Agency à Milan, rassemble un millier d’œuvres. L’idée de parcourir La Divine Comédie à travers les Beaux-Arts est un concept ébouriffant mais pour le néophyte, le tutoriel proposé est absolument nécessaire avant d’aborder le parcours.
Canva est une plateforme de graphisme qui permet de créer facilement des visuels alléchants pour une foule d’usage qui peuvent être pratiques en classe: affiches, vidéos, cartes de souhaits, présentations, lignes de temps, etc. Il en existe une version gratuite.
Richard Byrne qui anime Free4Teachers propose sur son site 21 tutoriels gratuits pour l’usage de Canva en classe. Tous ces tutoriels sont en vidéo et donc faciles à suivre.
tournée dans une boutique d’un marché de Téhéran et bien sûr, c’est en parsi. Mais cette vidéo vous montre l’extraordinaire boutique de crayons de Monsieur Rafieh; des crayons de toutes couleurs et de toutes tailles qui créent un véritable décor mural. Quand on baigne dans le numérique, ces petits miracles de l’ère « analogique » réjouissent le cœur.
L’excellent The Guardian en parle. Substack, lancé il y a quatre ans en ciblant essentiellement les journalistes, s’intéresse désormais aux auteurs. L’entreprise vient de conclure une entente avec Salman Rushdie et lance en parallèle une série de partenariats avec des auteurs de Marvel et de DC.
Substack propose un modèle d’affaires simples qui offre aux auteurs tous les outils dont ils ont besoin pour rejoindre directement leurs publics: design, mode de distribution, mode de paiement, etc. L’entreprise prélève de 10 à 15% des revenus que font les auteurs, mais contrairement aux médias sociaux, Substack ne s’arroge aucun droit sur les contenus ni même aucun droit de publication. Et pour attirer davantage de monde, elle crée ces partenariats avec des auteurs connus en leur offrant, comme dans l’édition traditionnelle, une avance confortable afin qu’ils puissent créer les contenus dont ils ont envie et les livrer directement à leurs publics. Directement ici signifie dans la boite courriel, comme une infolettre.
Le webzine; le magazine numérique, ne se limite pas à l’information et à la culture techno. On en trouve un florilège sur le Web, et dans les catégories les plus diverses. Et l’art tire un profit particulier du numérique. Les magazines papier, riches en couleur, coûtent cher à imprimer tandis qu’un webzine permet une générosité qui frôle l’extravagance dans la quantité et la variété des œuvres proposées. MuseTouch dont nous avons déjà parlé produit parfois des numéros qui font plus de 500 pages.
Autres avantages du numérique en art : on peut y insérer du vidéo et de l’animation, et pointer vers les pages et les fils de médias sociaux des artistes. Enfin, les médias sociaux justement ont permis à des centaines de milliers d’artistes de pays jusqu’alors exclus des circuits internationaux de l’art de se faire connaitre. Qui plus est, ces mêmes médias sociaux ont donné une tribune élargie et une forte visibilité à des genres comme le fantasy et l’illustration de jeu vidéo.
Voici quelques suggestions pour vois initier rapidement et découvrir des webzines ébouriffants qui éblouissent et informent en même temps. Loin du convenu et des clichés académiques, vous pourrez découvrir l’art qui retient l’attention et des artistes et des fans dans des domaines variés où l’évolution est constante : le dessin, l’illustration, la photo, la sculpture, le cosplay, etc.
Le plus prolixe et généreux des magazines numériques: non seulement par l’abondance du contenu, mais parce qu’il est gratuit! Ça n’empêche pas l’équipe éditoriale de connaître son sujet et de proposer des artistes qui déménagent.
Non seulement le webzine le plus complet, mais celui qui a le chic de proposer constamment des artistes dont le rayonnement s’élargit rapidement. C’est peut-être parce que l’équipe de BeautifulBizarre s’associe régulièrement avec des galeries pour tenir des expositions thématiques.
Le fil Twitter de BB est définitivement un « must » à suivre, nourri de publications toutes plus riches visuellement les unes que les autres. De plus le webzine propose gratuitement aux artistes la série Mentor Me où des collectionneurs, des galeristes, des agents et des artistes dont la carrière est bien établiedonnent des conseils pratiques pour percer dans le milieu des arts. Et pour une fis il ne s’agit pas d’une indigeste bouillie d’un chat dopé au marketing. On découvre plutôt à travers mentor me les coulisses du marché de l’art.
Autant galerie numérique que webzine, wow x wow fait dans l’avant-garde. L’intérêt pour le visiteur est bien sûr de découvrir les œuvres, mais il aurait tort de négliger les sections de contenus : Interviews, Guest Blogs, et enfin Profiles.
Le webzine se distingue par sa couverture de l’art public : murales, sculptures extérieures, etc. Colossal couvre aussi l’artisanat-concept. C’est ce webzine qui propose les trucs décoiffants comme les découpes papiers intégrés au paysage urbain ou la courtepointe canopée exécutée au crochet.
Le webzine propose des œuvres et aussi l’actualité des arts modernes, avec des vidéos, et des analyses.
Pour l’instant en français, il n’y a pas de comparable. Un problème de fonds dans le milieu des webzines : l’offre est insuffisante et beaucoup d’usagers bilingues ou capables de se débrouiller en anglais migrent du côté anglophone, où il est difficile évidemment par la suite d’aller les chercher. Ce qui réduit évidemment le marché et…la capacité de créer une offre compétitive en français. Ce qui serait chouette c’est qu’un éditeur de webzine nous fasse honte en nous détrompant.
Annoncé par le milieu de l’anime et aussi par l’excellent webzine ActuaLitté l’éditeur japonais Shueisha en collaboration avec Shonen Jump lançait en septembre World Maker, une application conçue par Kayac et permettant même au néophyte ne sachant pas dessiner de créer ses propres mangas.
Il existe déjà de multiples applications de création de mangas mais celle-ci promet d’être la plus accessible au plus grand nombre.
Cet article du webzineColossal met en valeur les sculptures textuelles créées par l’artiste Stephen Doyle à partir de livres. Il en extrait, physiquement, au hasard des phrases et reconstruit le sens du livre dans l’espace. C’est une revisite ébouriffante de ce qu’est un livre et on peut voir davantage du travail de Doyle ici sur Viméo
et dans ce reportage du journal anglais The Guardian.
Tout ceux qui ont eu à faire d l’édition savante savent à quel point le processus hyperpointilleux use les nerfs. Sous la direction du professeur Marcello Vitali-Rosato, Écritures numériques, la Chaire de recherche du Canada sur les Écritures numériques, en collaboration avec Érudit (plateforme numérique qui promeut et diffuse la recherche en sciences humaines), a mis au point Stylo, un éditeur de texte destiné à simplifier la rédaction et l’édition de textes scientifiques.
Ils encaissent plus de un milliard de dollars US par an (environ 860 millions d’euros ou 1,300 millions de dollars canadiens) selon cet article du webzine TorrentFreak, un site à suivre pour ceux qui s’intéressent au piratage de contenus culturels: musique, livres et films notamment. L’article s’appuie sur une étude du groupe Digital Citizens Alliance qui révèle notamment que des technos géants comme Facebook, Google et Amazon paient des sites pirates pour afficher leurs publicités!
L’étude évalue en fait à 1,3 milliard US (soit 1,11 milliards d’euros ou 1,66 milliards $ Can.) par an la valeur globale du marché publicitaire pour ces sites pirates qui font des affaires d’or dans le marché culturel, en s’appropriant illégalement surtout des films, mais également des livres et des pièces musicales. Pour ce qui est des livres, nous avons déjà abordé les – nombreux– problèmes de piraterie.
Le trafic publicitaire se fait également sur les applications que téléchargent des usagers et le tiers d’entre elles les expose directement à la fraude ou à des logiciels malveillants.
Le marché combiné; publicités et abonnements de ces sites et applications s’élève à environ 2,3 milliards US (soit 1,95 milliards d’euros ou 2,95 milliards $ Can.) et ne tient pas compte d’autres sources de profits comme les revenus des opérateurs de services qui s’allient avec des pirates ou la valeur des données de consommateurs revendues au noir.
Digital Citizens Alliance est un groupe de défense des droits des consommateurs Internet qui regroupe des spécialistes technos, des entreprises et des citoyens qui luttent contre les abus numériques. Avec son partenaire White Bullet, le groupe a passé en revue pas moins de 84 000 sites identifiés comme affichant des contenus illicites.
La plateforme OpenCulture est un titanesque agglomérat de contenus éducatifs culturels.
Non seulement le site répertorie au-delà de 1700 cours et MOOCs (Massive Open Online Course), plus de 4000 films classiques, des dizaines de podcasts culturels, et une vaste quantité d’outils et ressources pour les enseignants, il propose chaque jour des publications sur des aspects historiques de la culture et offre à travers ses publications un accès direct à des tonnes de contenus gratuits. Le fil Twitter en particulier est à suivre!