
Deux exemples. D’abord fin août Publishers Weelkly, qui couvre tout ce qui de près ou de loin touche à l’édition aux États-unis, informait ses lecteurs que Amazon avait drastiquement réduit ses commandes auprès des éditeurs, dans certains cas jusqu’à 80%, ce qui ne manquait pas d’inquiéter les éditeurs indépendants. Tout en montrant leur vulnérabilité face au poulpe du commerce enligne.
Sur un autre front, le procès médiatisé qu’intente l’équivalent du ministère de la Justice américain à un membre du « Big Five » des éditeurs, dans ce cas-ci Penguin Random House’s afin d’empêcher son rachat du rival Simon & Schuster a eu un effet inattendu. Selon Margot Atwell qui commente dans Literary Hub; à plusieurs reprises durant le procès, l’expression « farm teams » a été employée pour qualifier les éditeurs indépendants. « Farm teams » vient du baseball et désigne les filiales des club majeurs de ce sport. C’est une manière de dire « ligue mineure » ou « club de deuxième division » (en termes de football). Une façon irritante également, dans le contexte du procès, de définir les éditeurs indépendants comme des viviers dans lesquels pêcher le talent qui se démarque.
Rien pour plaire à ces indépendants.