
L’excellent webzine ActuaLitté signalait début juillet, l’apparition de nouveaux pirates du livre, en l’occurence Pirate Library Mirror, une nouvelle organisation obscure prétendant libérer le livre pour le bénéfice de l’humanité. Indépendamment de la validité des prétentions politiques, la période actuelle est suffisamment trouble pour nous permettre d’entourer de guillemets les intentions proclamées de ce type de pirates. D’abord leur idée première est de mettre en miroir (de proposer une copie) de la fameuse Z-Library qui commercialise (ie: elle vend) les livres qu’elle a piratées.
Après 30 ans de pratique des affaires dans le numérique est-ce que les anciens de l’équipe de Mammouth peuvent raisonnablement se demander par exemple s’il peut y avoir des liens financiers entre Pirate Library Mirror et Z-Library? Absolument.
Ensuite, il est sans doute vrai lorsque l’on considère le livre académique, que les citoyens à travers le soutien de l’État aux universités ont déjà payé le travail d’écriture des profs, et qu’il est donc très discutable que les parutions soient tarifées, au prix fort en plus. Les pirates ici tiennent un point. Dans l’édition traditionnelle, le prix élevé du livre est peut-être matière à débat, la chaine du livre aussi, mais les éditeurs ont besoin d’être payés et les auteurs également. Saboter le livre et la littérature ne profite à personne dans une société démocratique.