
Piloté par une organisation sans but lucratif, le média d’enquête Basta vient de se pencher sur les risques que font courir les logiciels éducatifs de Microsoft et Google à la protection des données des élèves. Microsoft 365 par exemple, est très libéralement utilisé par les centres de services scolaires du Québec. Leur analyse est détonnante. Et devant les risques, la région du Bade-Wurtemberg en Allemagne a interdit l’usage de la suite Microsoft dans les écoles, tandis que la Rhénanie-Palatinat interdit d’user de Microsoft Teams. L’office national de protection des données danois a récemment émis un avis selon lequel Google for Education ne respectait pas les règles européennes sur la protection des données. La France a moins de soucis. L’Éducation française fait en général appel à un logiciel, Pronote, propriété d’une filiale de la Poste et de la Caisse des dépôts et consignations. Vu sa proximité avec la machine de l’État on peut espérer que le logiciel respecte les règles minimales de la confidentialité.
La version anglaise de Wired a publié l’an dernier un article où sont énumérées toutes les données que Google collecte sur ses usagers et celles qu’elle envoie à ses partenaires publicitaires. Ça donne froid dans le dos. Et les choses sont peut-être pire.
Récemment un webzine couvrant l’informatique, 01 a publié une autre enquête, menée cette fois par la boite de sécurité logicielle Otto-JS qui révèle que les correcteurs orthographiques intégrés à Edge (Microsoft) et Google collectent les données sensibles mais aussi les mots de passe que nous utilisons pour accéder à d’autres plateformes (exemple utilisé dans l’enquête: l’accès à la version cloud d’Alibaba) et les dirigent vers les serveurs respectifs de Google et de Microsoft.