
La nouvelle a été rapporté par différents médias américains. The Verge notamment. Clarkesworld par exemple, un populaire magazine de science-fiction, a dû stopper les soumissions de textes, son personnel débordé par des pseudo-auteurs ayant recours à l’intelligence artificielle pour écrire des textes.
Les artistes en arts visuels connaissent la chanson, depuis des mois, il est devenu impossible sur DeviantArt de repérer les véritables créateurs tant la vénérable plateforme d’art est envahie par des « oeuvres » présentées par une pléthore de nouveaux arrivants qui se découvrent une vocation artistique à travers une IA; Stable Diffusion ou autre MidJourney.
Bien sûr, le personnel des magazines peut réagir et trier: les titres se ressemblent, de même que les débuts de texte et la formule générale des histoires, toujours pareille d’un texte à l’autre. Mais la perte de temps et d’énergie mis a repérer les fraudes est toxique pour le fonctionnement d’une petite entreprise. Une éditrice a réalisé que des sites dans certains pays répertoriaient les modalités de soumission des magazines littéraires, en mentionnant les montants payés pour un texte accepté, et encourageaient leurs usagers à user de l’intelligence artificielle pour déposer le même texte simultanément partout en faisant miroiter des revenus à la chaine.
La conséquence inévitable pour les véritables créateurs, c’est qu’ils sont éventuellement emportés par le déluge qui rend invisible leur texte et leur talent.